Il y a des périodes calmes, des périodes où la vie file sans perturbation, où on se dit que, finalement, ici ou ailleurs c’est la même chose, le même quotidien. Et puis paf! Trois aventures de taxi plus tard, on se dit “ah bah mince alors, j’ai parlé trop vite!”.
Évidemment, le haze est toujours là, pas question donc de se promener à pied ou en poussette. Heureusement les taxis sont très nombreux et peu onéreux. Jeudi, nous sommes allés dans un café avec aire de jeux pour enfant. Anne et moi pouvions boire un thé tranquillement pendant qu’Albertine et Alec jouaient à côté. Notre petite escapade fut très sympa… Jusqu’à ce que nous montions dans le taxi du retour. Évidemment, le chauffeur nous fait le coup classique “Yes Mam’, I know” quand on lui donne l’adresse et à peine démarré, il tourne à gauche au lieu de tourner à droite. Arrgghh! C’est là que j’ai réalisé qu’il avait certainement abusé de substances illicites. Il avait un œil fermé et un œil mi-clos, cela aurait dû nous mettre la puce à l’oreille. Pour rajouter à nos malheurs, son odeur corporelle était insupportable alors ni une, ni deux, nous sommes tous descendus de la voiture et avons repris un autre taxi, un avec les deux yeux ouverts et un petit sapin accroché au rétro.Dimanche, c’est en famille que nous partons pour Ikea. Ici, c’est top, les magasins sont ouverts tous les jours. De bonne heure, nous sortons donc de la résidence. Il vaut mieux être à l’ouverture de l’enseigne suédoise parce que dès midi, il faut compter 40 minutes d’attente en caisse… En général, il y a toujours des taxis stationnés devant chez nous. Hier matin, Ils étaient trois. Je vois, de loin, que l’un d’eux avait le coffre ouvert et je me suis dit naïvement qu’il devait être en panne et que les autres chauffeurs affairés autour de lui devaient être en train de l’aider. Pourquoi écoutaient-ils David Guetta à fond en faisant de la mécanique? Je n’ai pas eu le temps de me poser la question car en m’approchant, j’aperçois une bouteille de whisky bien entamée sur le capot dont le monsieur se prend une grosse rasade avant de me lancer un aimable “Taxi, Mam’?” Je suis restée estomaquée! David s’approche alors avec Albertine toute sautillante, je lui dit que les mecs sont en train de picoler tout ce qu’ils peuvent et nous faisons demi-tour illico. Et là bam, on entend la bouteille se fracasser contre le bitume. Je vous rassure, ils avaient trouvé le temps de la vider… De peur que nous appelions la police qui ne se déplace probablement pas pour ça, voilà les 4 comparses imbibés qui remontent dans leurs véhicules. L’un d’eux était particulièrement comique, un bonhomme énorme, avec une grandechemise qui lui tombait sur les genoux, les yeux à demi fermés (c’est une constante), les cheveux gras et frisottés dans la nuque. Il attrape son tout petit casque blanc et titube pour atteindre son tout petit scooter pour grimper dessus. Le scooter n’était pas si petit mais comme il en débordait de partout, ça donnait une drôle d’impression… Un gros crapaud sur une boîte d’allumettes. Boire ou conduire, boire et conduire telle est la question. Résultat, nous sommes tout de même allés à Ikea mais avec un taxi sobre et c’était beaucoup mieux ainsi!
Et puis aujourd’hui… La loi des séries, n’est-ce pas? Toujours avec Anne et Alec, nos compagnons de bac à sable, nous sommes allés jusqu’à la salle de jeux de Bangsar. Et pour rentrer, nous avons sauté dans un taxi un peu trop vite! Les enfants commençaient à fatiguer et à chouiner alors pas le temps de vérifier les pupilles du monsieur derrière le volant. En fait, pas de souci de ce côté, c’est juste que Papi pourrait se permettre de repasser son permis, essayer de renverser les piétons sur les passages protégés, ce n’est pas dans le code de la route! Et puis un taxi sans clim’, ce n’est pas possible! Nous sommes arrivés à la maison en sueur… Mais comme dit Anne: “Au point où on en est, il vaut mieux en rire qu’en pleurer!”. 😉
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