Je reviens avec la suite de nos aventures ou plus exactement mésaventures en Indonésie… Et oui, après une première nuit blanche, nous ne nous sommes pas arrêtés en si bon chemin…
Après Prambanan, le deuxième temple à visiter absolument à Yogyakarta, c’est Borobudur. Construit également au 9ème siècle, Borobudur est un temple bouddhiste. Abandonné au cours des siècles probablement en raison des éruptions volcaniques fréquentes du Mont Merapi, très proche du site, l’édifice fut re-découvert par les colons britanniques en même temps que Prambanan. De nombreuses restaurations ont eu lieu depuis pour sa conservation. Borobudur reste aujourd’hui le plus grand temple bouddhiste au monde.
Le temple est composé de 9 paliers et surmonté d’un très grand stupa. Un stupa est un empilement de pierres dans lequel se trouve une relique de Bouddha. Borobudur est riche en bas relief relatant la vie du Prince Siddhartha avant et après être devenu Bouddha. On compte, par ailleurs, plus de 500 statues à son effigie dans le temple.
Albertine a trouvé le bébé dans le stupa
Nous avions choisi l’option lever de soleil pour admirer ce lieu mythique ce qui explique les photos peu lumineuses.
Départ donc à 3h30 du mat’… Étant donné notre nuit de la veille, ce ne fut pas trop difficile de s’endormir de très bonne heure. Le réveil à 3h, ça pique quand même… Mais ce n’est rien comparé à la suite…
Nous sommes arrivés à l’entrée pour acheter nos tickets et là, nous nous ne rendons compte que tout le monde est en pantalon et en pull… Premier oups… À croire que nous n’avons pas l’habitude de voyager…
Deuxième hic (m’enfin c’était surtout pas de bol): Une fois arrivés au sommet, nous remarquons que le ciel est très couvert, nous ne risquons pas de voir grand chose… Dommage!
J’arrive au troisième (et dernier, ouf!) couac. Je disais donc que nous n’avions pas prévu de petite laine, tant qu’il faisait nuit, nous étions bien mais avec le lever du jour, le vent et la fraîcheur du matin nous ont surpris. J’ai mis Albertine dans son petit matelas à langer pour qu’elle n’est pas trop froid mais ce n’est plus un petit bébé qui ne bouge pas alors j’ai décidé de redescendre à la voiture avant David, histoire de ne pas attraper la crève.
À l’aller, nous avions marché entre 5 et 10 minutes pour atteindre le temple depuis l’entrée, pour en sortir, j’ai simplement suivi les panneaux Exit ce qui semble logique… Sauf qu’au bout de 25 minutes de marche dans les ruelles vides des étals de souvenirs sans vendeur autour, je me suis dit qu’il y avait quelque chose de bizarre… Et puis, j’ai atterri sur un parking de bus, vide aussi… De là, j’ai suivi les panneaux Entrance, histoire de revenir à mon point de départ… Logique, non? En théorie seulement puisque ce n’était pas du tout l’entrée par laquelle nous étions arrivés…
La galère, surtout avec Albertine endormie dans mes bras depuis un moment… Heureusement, un vendeur de cartes postales matinal m’a emmené vers les agents de sécurité où on m’a expliqué que j’avais pris les tickets à l’entrée de l’hôtel Machintruc et que j’avais dû recevoir une carte indiquant le chemin de la sortie afin de ne pas me retrouver au mauvais endroit… Heu… Oui, c’est vrai je l’ai eu la fameuse carte mais comme je n’avais pas du tout idée qu’il y avait plusieurs entrées et plusieurs sorties, bah je l’ai pliée en 18 et l’ai foutue au fond de mon sac à dos… Et de toutes façons, avec un bébé dans les bras, je n’allais pas sortir une carte en papier et une boussole.
J’avoue à ce moment là, j’ai craqué de fatigue et de froid (à peine 20°C à mon avis… perso, je survis difficilement en dessous de 27°C), du coup les gentils agents me disent de ne pas m’inquiéter, ils ne vont pas me laisser remarcher les 2km en sens inverse et me proposent de monter sur… une moto! Ah bah oui, mais comment dire… Déjà en temps normal, c’est pas mon truc mais avec mon petit sumo dans les bras, c’est même pas imaginable!
Là, je re-craque (je suis émotive que voulez-vous…). Les agents appellent alors la réception de l’hôtel pour trouver mon mari ou la voiture qui nous a amenés. Bingo, ils m’annoncent qu’il arrive me chercher. Tout a l’air de se décanter à ce moment là. Sauf qu’une voiture blanche arrive mais ce n’est pas le même chauffeur. Celui là, plus jeune, me baragouine: “Little English Madam… Come… Hospital“. QUOI??? QUI EST À L’HOPITAL??? Je vous rassure tout de suite, il n’est rien arrivé à David, c’est le chauffeur du matin qui s’est retrouvé aux urgences pour une indigestion… Faut pas abuser des bonnes choses à la fin du Ramadan 😉
Imaginez aussi l’autre côté de l’histoire… David redescend du temple, aiguillé par un garde, il prend le bon chemin mais ne nous retrouve pas en bas comme prévu… Il ne retrouve pas non plus le chauffeur puisqu’il n’est plus là. Il demande à la réception s’ils nous ont vus, montre même une photo de nous et on lui dit “Ah oui Monsieur, des gardes ont retrouvé une fille perdue à l’autre entrée…”. Sur cette incompréhension linguistique, David a failli avoir une crise cardiaque pensant qu’ils avaient retrouvé Albertine seule quelque part mais la situation s’est vite précisée et le nouveau chauffeur lui a fait comprendre qu’il partait nous récupérer. Quelques minutes plus tard, nous étions réunis… OUF!
Avec tout ça, j’ai un peu de mal à avoir un avis sur les temples… Oui, bien entendu, ils sont impressionnants mais comme on a déjà fait Ayuthaya en Thaïlande en 2011 et Siem Reap au Cambodge en février de cette année, on a vu beaucoup de temples de ce style et on est peut-être trop familier avec l’esthétique et l’architecture pour vraiment les apprécier…
Après notre mésaventure à l’aube, nous avons néanmoins décidé de continuer les visites avec le Palais du Sultan mais pas de bol (décidément), il était fermé pendant les fêtes.
En fin d’aprem’, on a tenté le quartier de Kota Gede, connu pour ses artisans argentiers mais pour continuer dans la lignée, tout était sur le point de fermer donc nous n’avons pas eu le temps de voir grand chose…
Que dire de plus sur cette journée: une tisane (ou un gin & tonic) et au lit! Mais, rassurez-vous, j’en ai encore à vous raconter alors à demain!
Que de péripéties !!!
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