Oh on était bien dans notre petit bungalow… Mais on ne peut pas passer une semaine à Siem Reap sans aller visiter les temples. Au nombre de 249, il est difficile d’y échapper! L’histoire de tous ces temples est un peu confuse de prime abord… Angkor est la capitale historique de la civilisation khmère de l’époque (802-1431), époque du Roi tout-puissant, souverain absolu et adoré tel un Dieu. Au cours de cette longue période de nombreux conflits de territoires et de religion, notamment avec les voisins du Siam (aujourd’hui la Thaïlande) mais également au sein de la famille royale expliquent que tant de temples aient été construits au cours de ces quelques siècles, que certains soit partiellement détruits et d’autres réduits à l’état de quelques pierres. C’est assez similaire à l’histoire des pyramides d’Égypte finalement, chaque Roi se faisant construire son édifice, quitte à récupérer des pierres dans les monuments de ses prédécesseurs voire à retailler les bas-reliefs pour y mettre son nom en plus grand à la place. Une différence majeure quand même, les temples khmers ne sont pas des mausolées mais des lieux de culte.
Tout naturellement, notre guide Samuth nous a d’abord entraîner dans Angkor Vat. S’il n’y a qu’un temple à visiter, c’est celui là. C’est le plus connu. Il est immense et se tient encore fièrement debout (avec un peu d’aide des français qui restaurent le site).
Dès potron-minet, nous voilà, sur la route d’Angkor…
Construit d’un seul jet sous le règne de Sûryavarman II (faut au moins le lire 3 fois ce nom là!), il est dédié au Dieu Vishnu à l’origine… Oui à l’origine, parce qu’ensuite Bouddha est venu mettre son grain de sel là dedans. Et ça n’aide pas les touristes pour comprendre… En gros, le Roi continue à être hindouiste alors que sa cour, elle, devient bouddhiste. Alors on peut imaginer que quand le Roi avait le dos tourné sa famille allait prier Bouddha en cachette dans Angkor Vat!
Vishnu ou Bouddha, peu importe… L’architecture d’Angkor Vat est majestueuse. Nous l’avions déjà vue du ciel (ici). Des douves très larges ont été creusées à main d’hommes pour encadrer le site, puis ce sont 4 enceintes et 4 portes immenses qui ont été montées et qui dessinent un deuxième cadre protecteur.
Devant nous, la porte Sud et les douves de chaque côté
On peut aussi survoler les temples en montgolfière…
Comme vous pouvez le constater, nous ne sommes pas les seuls à visiter Angkor Vat de bonne heure!
Après une petite marche se dresse enfin le temple, lui-même composé de 4 niveaux reposant sur une structure pyramidale. Le premier niveau est fait de 4 couloirs ouverts sur l’extérieur et sur les murs desquels on peut admirer l’histoire des Dieux hindous en 8 panneaux.
Promis, on a tout retenu des histoires des Dieux…
Celui qui a une tête de singe…
Celui qui s’assoit sur le soleil…
Celui qui crâne sur un éléphant…
Celui qui tire sur le serpent qui a plein de têtes…
Celui qui tire sur la queue du serpent…
Celui qui se fait arracher la langue avec une très grosse pince et qui doit jongler sa mère…
Celui qui se fait embrocher comme un cochon de lait et qui préférerait se faire arracher la langue…
Celui qui a 10 têtes et 20 bras et qui s’appelle Rawana et non David…
En montant, on atteint le deuxième niveau de couloirs réservés aux moines. Derrière ce second palier, se trouve une cour abritant le coeur du temple dont seul le Roi est autorisé à grimper les 36 marches (oui, 36, autant que les marches du Paradis) pour aller se recueillir et admirer la vue!
Et voilà les Bouddhas qui se tapent l’incruste chez Vishnu
La symétrie et la rigueur architecturale de l’édifice ajoutées à l’organisation et la perspective des bas-reliefs confèrent un étonnant sentiment d’équilibre (si seulement, il n’y avait pas des hordes de touristes…) probablement propice à la méditation et satisfaisant pleinement la divinité pour qui le temple fut construit.
Après cette chouette visite, nous sommes sortis par la porte Est qui est en moins bon état que la porte Sud… Et nous avons continué vers Ta Prohm mais ça c’est un autre post! (ici)
A savoir (source wikipedia): Bien que toutes les personnes ayant la nationalité cambodgienne ne soient pas d’ethnie khmère, et que tous les Khmers ne soient pas cambodgiens, le mot « khmer » est également employé de manière officielle pour désigner la citoyenneté du Cambodge. L’actuelle constitution du pays utilise les termes de « nationalité khmère » et de « citoyens khmers », et désigne les citoyens cambodgiens dans leur ensemble sous le nom de « peuple khmer ».
Quelle chance de pouvoir visiter ces lieux magiques !
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C’est magnifique, merci pour la visité guidée!
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